Match de championnat R2 à Lescar pour notre réserve :
Lescar A – FC Marmande 47 B : 4 – 0 ; Touché mais pas coulé
La nuance est de mise pour ce titre qui n’est pas sans vous rappeler la bataille navale, connue aussi plus communément sous le nom de « touché – coulé ». Qui n’a pas dans sa scolarité posait sur une feuille son porte-avions, son sous-marin, son torpilleur pour en découdre avec un camarade ?
D’aucun se rappellera bien avoir avec réflexion et interrogation positionnés sa flotte de 5 navires, en prenant soin de préparer au mieux ses attaques.
Face à l’équipe en forme du moment, les jeunes marmandais n’ont pas su et pu rivaliser. Une formation de Lescar qui venaient de torpiller le voisin Colayrac (7-0) et d’envoyer au fond Anglet B (3-0) en coupe des Pyrénées.
C’est sur une surface synthétique « glissante » que se déroulait le match enfin la bataille en mer.
Côté marmandais, l’équipage n’était pas au complet et les matelots comme à l’accoutumée devaient s’adapter avec un effectif changeant et une mer agitée.
Tout le monde se mettait pour autant à son poste, et sur la première occasion de ce nom, Lescar lançait une torpille. A 3 (pour les 3 minutes de jeu) et l’on annonçait « touché », une mauvaise relance de la défense centrale, une élimination bien trop facile dans le duel et le « moussaillon Bermudez » ouvrait la marque. Côté marmandais, la surprise laissait place à des égarements. Lescar par son jeu alerte et adapté aux flots du synthétique monopolisait le ballon et les initiatives. A11, un centre au premier poteau et Labaig (l’international français) surgissait pour déviait le ballon au fond des filets. 2-0 ! Les réservistes marmandais tentaient d’écoper mais le bateau prenait l’eau, un y allait d’un commentaire, un autre levait les bras au ciel peu enclin aux décisions du chef de partie appelé arbitre, un autre s’oubliait dans le replacement, un autre y allait d’une initiative individuelle, c’est dire si le bâtiment marmandais tanguait sur les flots, balançait par les vagues locales à une ou deux touches de balle. Benouahab le capitaine marmandais tentait bien de montrer l’exemple avec une torpille cadrée mais le gardien repoussait. En ayant déjà touché par deux fois la cuirasse marmandaise, le radar de Lescar avait loisir d’identifier la zone endommagée. A 25, Bermudez profitait de la passivité marmandaise pour placer une tête puis un retourné acrobatique qui finissait au fond des filets et envoyait le moral des troupes dans les baffons.
La révolte n’avait pas lieu mais le score en restait là avec des locaux qui jouaient juste et des marmandais qui tentaient en vain de trouver des opportunités. Les frappes d’Asmane et Elolongue passaient à côté du porte-avions local qui pouvait continuer à croiser sur le synthétique toujours glissant. Dans un duel, Elolongue se faisait expulser lors d’un choc avec le latéral droit local au vue de la blessure du joueur de Lescar qui revenait pourtant tout de suite sur le terrain. La bataille navale prenait des allures encore plus compliquées. La pause permettait de colmater quelques brèches, de coller une ou deux rustines par ci, par là. Le deuxième acte était de meilleure facture pour la flotte marmandaise qui parvenait à être plus cohérente dans l’utilisation du ballon sans pour autant trouver les solutions de faire douter l’édifice local.
Lescar allait parvenir à trouver une nouvelle opportunité en B 85 avec « une madjer » de Larrieu, tout un symbole de la réussite locale justifiée et incontestable sur cette rencontre.
La meilleure équipe s’est imposée, une victoire logique de cette formation aguerrie avec des joueurs d’expérience. La jeune troupe marmandaise va continuer à cirer le pont pour retrouver d’autres arguments. On peut compter sur l’équipage, la bataille du championnat continue.
Sébastien Monglun